Certificat PEB : tout ce qu’il faut savoir en 2024

Le certificat des Performances Énergétiques d’un Bâtiment, ou PEB, atteste du niveau d’isolation de votre habitation et de la consommation d’énergie attendue au regard de vos installations.

Si un PEB favorable facilitera à coup sûr une transaction rapide, l’inverse est également vrai et risque de vous faire manquer des opportunités. Vous voulez mettre toutes les chances de votre côté ? Property One vous dit tout du PEB et comment en faire un atout clé.

Qu’est-ce que le certificat PEB ?

Le certificat PEB consiste en une carte d’identité énergétique de votre habitation. Concrètement, il facilite la comparaison des bâtiments afin d’identifier ceux qui offrent les meilleures performances énergétiques dans des conditions d’utilisation et un climat spécifiques.

Allant de «A» pour un immeuble particulièrement efficient jusqu’à «G» si celui-ci est jugé très énergivore,  la classification PEB est établie selon une méthode de calcul basée sur : 

• L’isolation thermique de l’enveloppe du bâtiment : murs, sol, toiture, portes et fenêtres.
• Ses performances techniques : chauffage, eau chaude sanitaire, système de ventilation ou de climatisation éventuels, etc.

En plus de fournir une évaluation de la classe énergétique, le certificateur renseignera sur son rapport les consommations totales et spécifiques, l’utilisation ou non d’énergies renouvelables, les taux d’émissions de CO² de l’immeuble concerné ainsi qu’une série de recommandations d’amélioration permettant au futur propriétaire ou locataire d’y voir plus clair !

Pourquoi le certificat PEB est-il si important ?

Le parc immobilier bruxellois, s’il a bien des qualités, n’est pas bon élève en matière de PEB. En effet, la grande majorité des maisons et appartements disponibles sur le marché sont mal isolés et affichent des performances énergétiques équivalant à un PEB «E», «F», voire «G».

Bien conscients qu’ils devront investir des sommes souvent conséquentes s’ils espèrent optimiser leur consommation et garder sous contrôle leurs factures d’énergie, la plupart des acquéreurs et des locataires en quête d’un nouveau logement préfèrent se tourner vers des biens moins énergivores. Les PEB allant de «A» à «D» ont donc la quote et permettent généralement d’observer des délais de vente plus courts, à des tarifs plus élevés.

Et ce n’est pas tout ! Depuis janvier 2021, sous l’impulsion des directives de la Banque Centrale Européenne (BCE) en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique, les banques commerciales belges imposent à tout demandeur de crédit hypothécaire de joindre à son dossier le certificat PEB du bien qu’il envisage d’acheter. Mauvaise nouvelle, si le PEB du bien concerné indique de piètres performances énergétiques, la banque anticipera les dépenses relatives aux travaux d’isolation qui devront tôt ou tard être réalisés. Résultat : la capacité d’emprunt du demandeur de crédit sera revue à la baisse et le taux proposé, lui, aura tendance à augmenter.

Un PEB peu flatteur pour une maison bien isolée, ça existe ?

Contre toute attente, la réponse est oui ! Tout dépend du certificateur et des conclusions de sa visite qui seront intimement liées aux documents et preuves attestant des bonnes performances énergétiques du logement concerné. S’il ne peut pas clairement démontrer que votre habitation est bien isolée, il devra vous octroyer le score PEB correspondant à un bien qui ne l’est pas.

Si vous voulez que votre PEB soit évalué à sa juste valeur, sans devoir percer un trou dans votre plafond pour prouver que votre toiture est bel et bien isolée, voici quelques conseils pratiques :

• Vous avez profité des longs weekends de mai pour isoler vos combles ? Conservez toujours les factures d’achat des matériaux utilisés. Veillez aussi à prendre des photos avant et après les travaux réalisés.
• Si vous préférez confier ces travaux à un entrepreneur, ces deux règles d’or resteront en vigueur. Aussi, n’hésitez pas à rappeler à l’entreprise chargée du chantier de bien compléter votre DIU, ou Dossier d’Intervention Ultérieure. Il permettra au certificateur PEB d’avoir une vue claire et structurée de l’ensemble des travaux effectués, et notamment en termes d’isolation et de consommation énergétique.

Enfin, si votre cave ou votre garage est équipé d’un radiateur, pensez à le condamner en amont de la certification PEB. Dans le cas contraire, ces pièces, généralement mal isolées, risquent d’être considérées comme faisant partie de la surface habitable de votre habitation, et donc d’impacter négativement votre indice PEB.

Un mauvais PEB, c’est grave Docteur ?

Même si, comme expliqué plus haut, un bon PEB peut tant avantager l’acquéreur en quête de financement que le vendeur désireux d’effectuer une transaction efficace, un score PEB défavorable peut parfois réserver de bonnes surprises…

Les Primes RENOLUTION, ça vous dit quelque chose ? Si votre PEB n’est pas en très bonne santé, cela devrait vous intéresser ! Réservées aux bâtiments de la Région de Bruxelles-Capitale, ces primes concernent aussi bien les travaux de rénovation que ceux destinés à améliorer les performances énergétiques d’un logement unifamilial, d’un commerce ou encore d’un bureau. Forfaitaire ou exprimé en pourcentage du montant des travaux réalisés, le niveau d’intervention dépend notamment de la composition du ménage qui souhaite en bénéficier et de ses revenus.

Certificat PEB : ce qui change à partir de 2024

Si le principe du PEB reste lui inchangé, la législation qui gravite autour de ce précieux certificat, elle, connaît des évolutions que tout propriétaire prévoyant se doit de connaître.

• Depuis le 14 octobre 2023 et après avoir été soumise à restrictions, l’indexation pour les logements locatifs à forte consommation d’énergie (PEB «E», «F» ou «G») est à nouveau autorisée.
• Jusqu’ici obligatoire en cas de vente ou de mise en location d’une habitation ou de bureaux de plus de 500 m², le PEB devra, dès le 1er janvier 2026, être établi pour l’intégralité des biens immobiliers, qu’ils soient ou non à vendre ou à louer. Cette mesure vise à mettre en lumière les travaux d’isolation à prévoir dans les bâtiments, et plus généralement l’état énergétique du parc immobilier bruxellois.
• Ensuite, le Gouvernement bruxellois prévoit la suppression des classes PEB «F» et «G» dès 2033. À cette date, sauf dérogation, les «passoires énergétiques» qui consomment plus de 275 kWh par m² par an ne seront plus autorisées. Ce processus réserve ensuite le même sort aux PEB «E» et «D» d’ici 2045. Heureusement, la Région offre d’ores et déjà un accompagnement gratuit ainsi que des aides financières aux propriétaires concernés.

Vous êtes propriétaire d’une maison ou d’un appartement à Uccle ou à Bruxelles ? Vous vous posez des questions concernant la vente ou la mise en location de votre propriété, ou plus spécifiquement sur l’obtention de votre certificat PEB ? Nous espérons que cet article aura su vous éclairer et restons à votre disposition pour parler de vos projets immobiliers.

Contactez-nous